Nos sociétés, fondées sur des modèles impérialistes et extractivistes, traversent un bouleversement majeur. Ce modèle touche à ses limites : il menace les équilibres du vivant autant que nos manières de vivre ensemble. Il nous faut, collectivement, nous réinventer.
Cela implique de repenser en profondeur nos façons de produire, de travailler, d’habiter, de faire société, de créer du lien et du sens. C’est une révolution culturelle, politique, existentielle. Elle exige de revisiter nos fondations, de déplacer notre regard, d’ouvrir d’autres chemins.
Regarder en face notre histoire, c’est un acte de lucidité. Pour ne pas répéter. Pour faire autrement. Pour transformer la peur de l’effondrement en puissance d’agir.
Les lignes bougent aussi dans nos façons d’être, de nous relier, de vivre nos identités. Des voix longtemps mises de côté se lèvent, inventent de nouveaux possibles, questionnent ce qui semblait établi. Ces élans participent, eux aussi, à la transformation du monde.
Face aux logiques de profit qui détruisent, nous choisissons de raconter celles et ceux qui reconstruisent. Nous créons des récits pour rendre désirable ce qui doit advenir. Jamais ce travail n’a été aussi nécessaire. Et nous le faisons avec des formes et des moyens de fabrication en accord avec ce que nous défendons.